La Performance Room du #DPDW de novembre rend hommage à la danse contemporaine tunisienne. Et comment ne pas penser à Nejib Ben Khalfallah?

Imed Jemaa, témoin des premiers pas en danse de Néjib Ben Khalfallah, est invité pour mettre en scène Marwen Errouine. Tous deux ayant côtoyé Nejib à des moments différents de son parcours artistique.

Pour cet instant créatif spécifique, le chorégraphe Imed Jemaa et le performeur Marwen Errouine prennent le temps de se pencher sur quelques archives vidéos de Nejib Ben Khalfallah, le révélant dans son exercice de la danse au quotidien.

Le résultat de ce dialogue entre les trois artistes donne naissance à "L'Artiste", une œuvre inédite en hommage au danseur chorégraphe Nejib Ben Khalfallah, qui restera à tout jamais vivant grâce à son œuvre.

Cette performance sera suivie par une discussion entre Imed Jemaa et Marwen Errouine modérée par Sofiane Ouissi.

A propos d’Imed Jemaa

Imed Jemaa est un danseur et chorégraphe tunisien. Il est considéré comme l’un des pionniers de la danse contemporaine en Tunisie. Amateur d’arts martiaux, danseur classique puis contemporain, il fonde sa compagnie, le Théâtre de la danse, en 1989. Il est sélectionné aux Rencontres de Bagnolet en 1992 avec « Nuit blanche » et reçoit, en 1994, la médaille d’argent de la meilleure chorégraphie pour les Jeux de la Francophonie organisés à Paris. Danseur du Ballet national tunisien en 1990-1991, il est l’interprète d’«Histoires d’elles» sur une chorégraphie d’Odile Cougoule. Il travaille au sein du Ballet national tunisien jusqu’en 1996. Il lance, en 1998, le projet d’un centre chorégraphique méditerranéen à Tunis, avec «Çabra», spectacle consacré à l’Algérie.

A propos de Nejib Khalfallah

Nejib Khalfallah est considéré parmi les pionniers de la danse en Tunisie. Il commence en 1984 et intègre l'atelier de danse contemporaine créé par le danseur et chorégraphe tunisien Imed Jemâa. En 1992, il participe avec ce dernier à la création chorégraphique « Nuit blanche » qui remporte le premier prix du Festival de Bagnolet. Durant les années 1990, il côtoie et participe à plusieurs créations artistiques réalisées par de grands noms de la danse et du théâtre en Tunisie, comme Raja Ben Ammar et Taoufik Jebali. De 1993 à 2020, Nejib Ben Khalfallah réalise et met en scène des spectacles chorégraphiques. Le 3 avril 2017, il est agressé par plusieurs personnes suite à la polémique créée par son spectacle « Fausse Couche » dont le nom en arabe (arabe : ألهاكم التّكاثر ou Alhakom Al-Takathor) a été interprété par certains comme une atteinte au sacré. Nejib Khalfallah décède en 2020.